S'engager sans s'épuiser

J’ai besoin d’aide à la décision pour m’engager sans m’épuiser

Que ce soit dans vos prises de responsabilités personnelles ou professionnelles, votre investissement est à doser pour ne pas vous épuiser ! Voilà 3 clés incontournables pour vous y aider.

 

  1. Identifiez sont vos motivations pour cette nouvelle prise de responsabilités ? Pourquoi s’engager ? ou pour quoi ?
  • Obtenir de la reconnaissance, être valorisé ?
  • Transmettre, donner, contribuer ?
  • Répondre à votre ambition personnelle ?
  • Occuper votre temps ?
  • Par obéissance ou devoir, pour vous conformer aux attentes des autres ou de la société ?
  • Par peur de déplaire ou de décevoir ?
  • Pour trouver du sens, suivre votre idéal et incarner vos valeurs ?

 

  1. Vérifiez que vous ne tombez pas dans l’un des 2 dangers guettent les personnes qui prennent des responsabilités :
  • Le perfectionnisme. C’est le driver « Sois parfait » de l’Analyse transactionnelle qui, telle une petite voix, les pousse à se conformer au schéma du bon élève ou du bon soldat, hérité de leur éducation. Le côté positif c’est que les « Sois parfait » sont en général des personnes fiables, organisées, réfléchies, prudentes, travailleuses, méticuleuses : l’idéal pour compter sur elles ! Leurs travers c’est d’être souvent lentes, maniaques, exigeantes -déjà vis-à-vis d’elles-mêmes et également vis-à-vis des autres donc souvent critiques. Elles délèguent peu.

 

  • Le côté « Sauveur ». C’est le réflexe de ceux qui sont plus que serviables : dévouées par nature, quitte à devancer les besoins/attentes de l’autre sans s’en rendre compte ou à assumer des responsabilités qui les dépassent (en périmètre, en temps, en énergie…). Des services ou responsabilités prises par devoir ou sous la pression et sans discernement préalable ni accord avec le(s) intéressé(s) deviennent peu à peu des charges lourdes, des fardeaux pesants parce que les « Sauveurs » se croient investis d’une mission et prennent tout sur eux.

Or « Un sens des responsabilités très développé peut devenir un moteur de suradaptation qui nous amène à compenser un manque de moyens par un engagement personnel excessif. » nous prévient Karine Aubry.

L’engagement personnel excessif se caractérise à la fois par des « trop » : trop de temps consacré à son engagement, trop d’énergie dépensée, trop de sollicitations, trop de pression, trop grosse charge mentale… et par des « pas assez » : pas assez de temps personnel, pas d’élan joyeux, pas de répartition des tâches, pas assez de limites…

Alors quand arrivent les premiers signaux de démotivation, lassitude, fatigue, il est bon de se demander (d’après Karine Aubry dans son livre « Trop bon élève au travail ? Attention danger ! »)  :

  • Qu’est-ce qui ne me convient pas ou plus ?
  • A quel point cela me coûte-t-il de continuer ainsi ?
  • Quel est mon niveau d’inconfort, de frustration ?

Tenir par principe, continuer ses engagements malgré tout, en ignorant ces signaux d’alerte génèrent un coût élevé pour sa santé et son équilibre personnel et mènent à l’épuisement. De plus, un engagement de trop peut conduire à ne plus être à la hauteur. Tout le monde est perdant.

Une vigilance régulière à adopter : Comment vous préservez-vous ? Comment vous ressourcez-vous ? Et à quel rythme pour vous sentir dans le bon équilibre ?

 

  1. Une solution : la prévention !

Se poser les bonnes questions en amont, avant de s’engager, permet de prévenir un risque d’épuisement. Quels sont les critères nécessaires et conditions incontournables pour accepter un nouvel engagement ? Voici 10 questions à se poser avant de dire oui :

  • Est-ce une responsabilité qu’on me confie ? ou un engagement que je prends par moi-même ?
  • A quoi correspond réellement cet engagement et auprès de qui ? A quoi vais-je servir ?
  • Suis-je la bonne personne pour cette responsabilité ? En ai-je la compétence (technique et humaine) ? Pourquoi moi spécialement ?
  • Ai-je envie de cet engagement nouveau ? Est-ce que cette responsabilité me donne de l’élan ?
  • Quelles sont mes motivations ? Et sont-elles intéressées ou gratuites ?
  • Est-ce que son périmètre a bien été défini et me convient ? A qui devrai-je des comptes ?
  • Ai-je les moyens humains, matériels, investissement en temps… pour l’assumer correctement ?
  • Est-ce un engagement que j’ajoute et compatible à tous les autres ? ou est-il sage de renoncer à un autre avant d’accepter celui-là ?
  • Ma famille, mon conjoint sont-ils OK pour que je prenne cet engagement ? En quoi cela peut-il concrètement les impacter ?
  • A quel moment je prévois de réviser mon engagement ? A quelle échéance je projette de remettre cette responsabilité ?

 

Votre fiche de poste, une lettre de mission pour un engagement bénévole… bref un document décrivant noir sur blanc ce qu’on attend de vous est en tout cas un moyen sage et simple pour cadrer et sécuriser votre implication et s’y référer de temps en temps.

Puis, au cours de vos fonctions, prendre régulièrement du recul, faire un point sur votre engagement ou responsabilité, avec vous-même déjà et avec votre entourage professionnel ou personnel est également un bon garde-fou pour réajuster votre investissement s’il en était besoin.

 

Apprendre à déléguer peut également être une solution pour éviter la surcharge. Cela signifie accepter de renoncer à ce que les choses soient faites exactement comme vous les auriez faites et se laisser la chance de se réserver de bonnes surprises ! C’est en tout cas un excellent moyen de laisser aux autres l’occasion de se sentir responsables eux aussi. Vous contribuerez à leur développement personnel 😉

Assumer une responsabilité avec un adjoint/partenaire/pair ou avec des collaborateurs nécessite cependant de :

  • clarifier les attentes et les frontières de manière à ce que chacun puisse se sentir responsable de ses propres tâches, sans empiéter sur celles de l’autre.
  • Prévoir des temps réguliers de concertation, régulation… pour ajuster les choses et s’ajuster ensemble.

 

Et enfin, savoir dire non. S’obliger à refuser un service supplémentaire ou une responsabilité ambitieuse qui vous coûte trop peut être salvateur. Il en va de la préservation de votre équilibre, de votre écologie personnelle. Et cela peut permettre à d’autres de se révéler en prenant la relève et d’insuffler une autre dynamique à votre suite : c’est sain !

Et pour conclure, se rappeler avec humilité que personne n’est irremplaçable !

 

Alors, cher lecteur, où en est votre énergie ?

Et êtes-vous vraiment aligné, libre et authentique dans votre ou vos engagement(s) ?

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et votre développement personnel et professionnel.

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